dimanche 16 décembre 2012

Et A² devint E.

Le 13 décembre 2012 à 00h48, l’équation A²=x s'est transformée en donnée connue. x est devenu E, pour Evariste, 3 kg 180, 51,5 cm, canadien de son état.
Après un petit moment un peu moche froissé, on a pu découvrir sa vraie tête, qui est la suivante:

(83eme heure)

On est content. Moi parce que j'ai plus 4 bras, 4 jambes, une bosse énorme qui déforme mes habits ni l'impression d’être un truc difforme, et Monsieur A. parce qu'il entend plus que "vraiment, c'est pas intéressant comme truc, et en plus, c'est chiant, et en plus on devrait échanger, et en plus je peux pas dormir sur le ventre, et en plus, en plus".

Du coup A&A Corp. a maintenant une filière canadienne, dont on parlera de temps en temps, histoire de pas devoir faire de mails collectifs -comble de la chiantise-.

vendredi 30 novembre 2012

Le froid.

Hier soir, en rentrant vers 9h, je trouvais que mon jean avait une facheuse tendance à être froid, pendant que j'attendais le bus... et en rentrant il faisait -7, donc j'ai mieux compris.
Heureusement, ma veste de ski ferme encore (et elle fermera jusqu’à dans 2 semaines, même si je dois y laisser ma peau), et Monsieur A a investi dans une veste-de-la-mort-pour-aller-au-pole-nord-en-sous-vetements-dessous-tellement-elle-tient-chaud.

Ce matin, en passant par vers la cuisine a 7h17 (oui, je me promène régulièrement pendant la nuit, c'est un peu comme un nouveau passe-temps), le thermomètre de dehors indiquait -13,2. Je voulais faire une photo, mais je savais pas ou était mon téléphone, donc je suis allée me recoucher.
Quand je me suis levee pour de vrai à 9h34 (oui, c'est assez tôt), le thermomètre affichait encore avec une temperature rigolote, donc j'ai cette fois-ci pris une photo:


A l'heure actuelle, 14h06, il fait -10,4, c'est un peu remonté.
Du coup, histoire de s'engraisser davantage et ressembler à des culbuto, on va manger une raclette (canadienne achetée dans un supermarché libanais, vive le mélange des cultures!) chez MM. CB, en espérant que marcher de chez eux au métro et ensuite du métro à chez nous par -13 nous fera perdre 3000 calories.

jeudi 29 novembre 2012

La neige

Depuis jeudi dernier, jour où j'ai vu sur le site "theWeathernetwork" qu'ils annoncaient 10-15 cm de neige pour mardi 27 novembre, je suis super contente (mais non, je ne vomis pas). 
Malheureusement cet état euphorique a été de courte durée, car quelques heures à peine après, cette information avait disparue, pour être remplacée par "soleil". 
Je vois pas trop comment 10-15cm de neige peuvent disparaitre comme ça, sans se déplacer dans le temps, mais je suis pas météorologue, donc je ne vais pas me perdre en élucubrations plus qu'hasardeuses.

Après avoir checké à peu près à chaque fois que j'y pensais l'appli météo de l'iPhone (parce que ça y est, ma vie est revenue à la normale: Monsieur A, d'un altruisme sans égal, m'a donné prêté son iphone 4, car il a opté pour le 5. Évidemment, quand le prochain sortira ce sera mon tour, puisque lui est coincé avec un forfait de 3 ans..héhé!)


Donc bref, j'ai usé le bouton de la météo au minimum 80 fois, pour regarder la neige finalement se signaler mercredi 28, puis jeudi 29... Cependant, pour 1cm quand on a lu 10-15 la première fois, ça fait un peu pipi de chat.
La température va bien aussi, avec -12 en minimum ce jeudi, et -11 demain.
Depuis hier à 14h il neige de temps en temps, suffisamment pour ca fasse une jolie pellicule blanche, mais pas suffisamment pour que nos pas s'enfoncent dans la neige comme dans les pubs de Noël pour Canadian Tire. 
Du coup, comme je suis sympa et que j'ai pas vraiment d'autre chose a faire, je vous ai pris quelques photos. 
A mon humble avis, on comptabilisera pas moins d'une quinzaine de posts sur la neige d'ici mars, ce qui va être surement très rébarbatif pour vous.

Cette neige me rassure tout de même, parce que depuis que je suis ici j'entends tout le monde dire que les hivers sont de moins en moins froids, qu'il y a de moins en moins de neige, et qu'il est arrivé certaines années qu'il n'y en ai quasiment pas. C'est donc un facteur de stress important, n'ayant pas particulièrement envie d'aller m'enterrer a Fort Mac Murray pour être sûre d'avoir de la neige en hiver.
En revanche, nous allons considérer Calgary de façon sérieuse, d'autant qu'on est tellement des gens trop ouverts et sympas qu'on connait déjà des gens la-bas (à moins que ce ne soit eux qui soient assez sympas pour nous tolérer, mais on va pas ergoter 100 ans).

Quelques photos prises tout a l'heure (en tee shirt dehors, ouais, et j'ai même pas eu froid):


(Back street, avec un morceau de notre sublissime jardin)

(vue du salon)



(vue du salon de l'entrée de l'immeuble)


lundi 26 novembre 2012

Le canada est un pays etrange, #1

Aujourd'hui, inauguration d'une nouvelle rubrique: "Le canada est un pays étrange". 
Notez bien que je parle de pays, et non de province, de ville, ou de personne. Les faits recensés ici ne sont donc pas de nature à pouvoir être mal interprétés par quiconque (je tiens à obtenir ma résidence permanente, moi).
 D'autres article du même genre sont dans mon ancien blog (lien sur le cote a droite) concernant des trucs bizarres croisés lors de ma vie à Vancouver.

Comme partout dans le monde/ dans ce pays/ dans cette rue/ dans cette ville, on tombe nez à nez avec des trucs un peu déroutants, auxquels la vie ne nous avait jusqu'alors pas habitué.
Aussi, après avoir assimilé le fait que le jour des poubelles de tri, il est normal de voir tous les bacs de recyclage vides joncher le sol comme s'il y avait eu une tornade (à l'endroit, à l'envers, de coté, les uns sur les autres, et tout cela lancé anarchiquement sur les trottoirs), il faut aussi assimiler le fait que le jour des poubelles (qui n'est pas forcement le même jour que celui des poubelles de tri, il faut être super calé en sortage de poubelle ici), c'est un peu le jour magique de la semaine, celui ou tu trouves de tout sur ton trottoir. 
C'est aussi un jour intéressant pour meubler ta maison si t'es radin t'as pas peur des bedbugs. Évidemment ça vaut pas le dernier week-end de juin/ premier week-end de juillet, quand tout le monde déménage en même temps et que tu découvres les ravages d'une société peut être un peu trop post-materialiste (ou pas assez, c'est une question longue et difficile à trancher), mais tu tombes parfois sur des scènes un peu étranges... Comme celle-ci, digne d'un Marcel Duchamp à l’apogée du dadaïsme:


A la réponse "peut-on tout mettre à la poubelle?", la réponse est donc oui, y compris des morceaux de maison. 
N’étant pas spécialiste en droit immobilier (on ne peut décemment pas tout faire), je ne saurais dire si un cabinet est considéré comme un meuble ou comme un immeuble, mais jeter de l'immobilier, ça fait quand même son petit effet, dans cette période de crise.

dimanche 18 novembre 2012

La fonte de McGill qui défiait la loi de la gravité



Aujourd'hui, histoire de faire comme si on était super intelligents et qu'on passait tous nos moments perdus à se cultiver, on est allé au musée (sur une idée originale de MM. CB).
C’était plutôt cool, y avait des squelettes de dinosaures, des cailloux, une tête réduite, et des momies.

J'aurais pu faire des photos et tout, mais j’étais trop occupée  parler avec Mademoiselle C de tout et n'importe quoi.
Donc le musée s'appelle Redpath Museum, sur le campus de McGilll University (qui donne d'ailleurs bien envie de dépenser 60 000$ pour faire un MBA, mais c'est une autre histoire)

Le seul moment ou je me suis souvenue que je pouvais faire des photos, parce que j'ai de nouveau un iPhone, donc ma vie va mieux, je vous remercie a été lorsque je suis allée visiter les toilettes (comme c'est une activité hautement personnelle, je ne parlais avec personne), et que j'ai vu un truc encore jamais vu de ma vie, architecturalement parlant: le radiateur en fonte accroché au plafond. Pas bête finalement, mais il fallait y penser (et aussi nier totalement le fait que comme la chaleur monte, c'est une idée plutôt stupide, thermiquement parlant):



En sortant il était 16h20, et malgré le beau temps il commençait faire nuit. La nuit noire à 17h, c'est le même concept qu'à Vancouver (la pluie en moins, ce qui est déjà pas mal), mais c'est difficile de se ré-accoutumer. On a fait un détour par Broadway Cheesecake, histoire de manger une part de... cheesecake et donc d'en être écœuré pendant au moins 3 mois.

Pumpkin Cheesecake with Caramel Sauce
(photographie non contractuelle, tirée du site "closet cooking")

vendredi 9 novembre 2012

La radar humaine

Dans notre rue aujourd'hui, y'avait une voiture de police.
On s'est demandé si quelqu'un avait sorti ses poubelles en dehors des heures autorisées, ou si une vieille/un vieux était mort, ou si quelqu'un s'était fait poignarder, ou s'il y avait un psychopathe tueur dans le coin qui se serait retranché dans son appartement avec des explosifs, ou si l'agente 728 était de sortie (blague québecoise pas drôle, se référer à Google pour plus d'informations sur le sujet), ou si y'allait avoir un défilé militaire, ou s'ils étaient venus faire leur pause dejeuner dans notre quartier.

(Comme y'a un logo d'ambulance sur la portière arrière,
ma réaction première a été de dire a Monsieur A.
"mais non tu crains, c'est une ambulance".
En utilisant mon cerveau, finalement, c'est moi qui crains,
mais je me suis évidemment abstenue de le dire)

Que nenni! Ils étaient là pour radariser. La rue est limitée à 40km/heure (et non miles, on est pas aux US), en sens unique à 2 voies (plus deux de chaque coté pour se garer) et légèrement en montée. Ce ne sont pas des informations super intéressantes, mais c'est pour donner des éléments de contexte.
Il y avait donc Madame Radar, une radar pas automatique mais humaine, avec des bras, des jambes, et tout.


Ça avait l'air de bien marcher comme business, ils n’étaient que deux et des voitures étaient garées de part et d'autre de la chaussée en attendant leur tour.

Ci dessous, un tableau donné par la SAAQ, Société de l'Assurance Automobile du Québec donnant le montant des amendes. (SAAQ n'est en aucun cas à confondre avec la SAQ, Société des Alcools du Québec, l’équivalent des BC Liquor Store de Vancouver).

(Oui, c'est relativement complexe)

Voila, c’était l'histoire-du-jour-pour-perdre-son-temps-au-bureau-à-la-place-de-regarder-des-videos-de-chats-ou-de-trainer-sur-la-page-pute-de-Brain-Magazine.

mercredi 7 novembre 2012

Où on habite? ici (indoor version)

Comme ca y est, l'appartement a à peu près absorbé les trucs que nous avons ramené de France, alors du coup j'ai fait des photos, pour faire une sorte de visite virtuelle.
C'est pas encore le site de la FNAIM, mais ça donne une idée des dimensions, de la couleur des murs, le nombre de WC et deux trois trucs comme ça.

Comme je n'arrive pas a les mettre dans un ordre logique, qu'en plus j'ai pas que ca a faire, et qu'on est pas dans une dissertation sur la proportionnelle dans les démocraties d'Europe de l'Ouest, voici donc un patchwork de photos, qui une fois assemblées, ressemble à s'y méprendre a l'appartement ou on vit. Un peu d'imagination et surtout d’ingéniosité vous permettront de lier les photos les unes aux autres:


double porte (ouverte) entre le salon et la pièce à bordel

Double porte (fermée) et morceau de salon

Pièce à bordel vue de dedans

pièce à bordel vue du coin opposé (ci-dessus)


Salon

Autre coté du salon

pareil mais avec léger décalage
permettant d'entrevoir la porte d’entrée

porte d’entrée et couloir (opposé du salon)

Couloir vu de la cuisine (salon en fond)

Couloir vu du milieu (gauche: salle de bain, droite, pièce à bordel)

Salle de bain (face)

Salle de bain (droite)

salle de bain (gauche)

coté chambre/ salle à manger/ cuisine

Frigo, cuisinière ("Poêle" en québecois)
et truc en brique pour-faire-un-peu-New-York-mais-pas-tout-a-fait

autre coté de la cuisine

pareil mais avec 45 degrés supplémentaires

la balcon

le jardin, juste en dessous du balcon
(oui, bon, c'est plus un enclos à chèvre-robots qu'autre chose,
mais on peut au moins mettre un barbecue et faire un bonhomme de neige)

le bacon, vu de l'autre sens

locker, sorte de cave sur le balcon

notre chambre

pareil mais vu des oreillers (ces photos ont l'air en grand angle,
mais en fait non.
Elle parait cependant plus petite en vrai)

Entrée de la chambre, pour situer
Si vous voulez voir ce que ça donne en vrai, venez nous voir, ou mieux, sous-louez le nous (I'm kiddin').

Sinon, pour information: il fait beau, 2,6 degrés en plein après-midi selon le thermomètre du balcon, et il n'y a pas eu de traces notables de l'ouragan Sandy.
En revanche, le 7 octobre a minuit et quelques, il y a eu un tremblement de terre, de magnitude 4.5 sur l’échelle de Richter. Pas de quoi se réveiller pour si peu, mais suffisant pour que cela fasse les gros titres de la presse le lendemain. Je pourrais retrouver un article sur le sujet pour vous montrer, mais comme je suis pas sympa c'est pas vraiment le genre de trucs qui restera dans les annales, je le fais pas.

mercredi 31 octobre 2012

Des vestiges cools des JO de 76, et des feuilles


En regardant la carte de notre nouvelle ville, un truc me saute aux yeux: le stade olympique à coté de chez nous, est un stade OLYMPIQUE, donc il y a eu des Jeux Olympiques ici, un jour. 
Vérification faite, oui, il y en a bien eu, et c’était en 76 (année de naissance de Monsieur A., pour l'information intéressante). 

(Non, ce n'est ni un "fuck", ni un morceau de décor de Mario Bros)

Petite déception toutefois: ce n’était pas des jeux d'hiver, mais d’été... Je ne vois pas l’intérêt d'avoir autant de neige pendant aussi longtemps si c'est pour que ça ne serve a rien, mais ils ont du prendre ce qu'on leur donnait. Il ne faut pas être trop exigeant avec le CIO, sinon ils fourguent ta place a la Corée du Nord et tu es quitte pour dépenser encore tous les impôts de tes concitoyens 4/8/12 ans après (ceci n'est évidemment pas un message politique. Si toutefois vous en voyez un, je vous conseille d'aller consulter).

En y réfléchissant, Grenoble, Vancouver, Montréal, Paris (Ha-Ha)... ça pourrait être pas mal de ne choisir de vivre que dans des villes olympiques. Je vais le noter dans les projets d'avenir, et je répondrai cela la prochaine fois qu'un employeur potentiel me demandera ce que je veux faire de ma vie (comme Ubisoft mardi dernier... Question que je déteste, étant donné que je sais même pas ce que je vais faire dans 5 minutes et que "heu... procrastiner?" n'est pas une réponse adaptée).

Donc, notre station de métro (enfin la plus proche de chez nous, c'est pas -encore- écrit "A&A Métro"), est celle des J.O. Concrètement ça ne change pas grand chose a notre vie de tous les jours, mais comme tout truc olympique, il y a des choses olympiennes a visiter. Pour les JO d’été, il y a les stades (super), mais aussi la piscine. 

On a choisi de visiter la piscine, parce qu'on est tombé dessus sans faire exprès (et aussi que le stade, on s'en fout). On est rentré dans un bâtiment, ça sentait la piscine, donc on a cherché la provenance de cette odeur (parmi mes préférées, a égalité avec celle du fondant au chocolat tout juste sorti du four). en poussant une porte en haut d'un escalier (sans indications, sauf "toilettes", qui indiquait la direction opposée, on est arrivé sur ça:

C'est bleu, c'est moite et ça sent la javel

On a donc tout regardé, même le cours d'aquagym pour vieilles/grosses/les deux, qui avaient lieu dans le bassin de plongée, le plus profond d’Amérique du Nord, dixit le panneau. Pas plus d'informations, ni sur leur site internet ni nulle part sur les panneaux, mais ça ressemblait à une abysse artificielle sans fond visible, avec des poulpes obèses personnes en surface. On a pas osé faire de photos, pour ne pas les déranger.

Vu de l’extérieur, le complexe sportif (stade) ressemble à ceci, une espèce de soucoupe volante géante, ou une palourde avec son pied tourné vers le ciel. En clair, ça ressemble a rien, mais c'est la tout l’intérêt, ça permet de se poser la question.




Vu de plus loin (du carrefour à coté de chez nous), ça donne ça, avec l'esplanade "Sun Life", qui doit surement servir a quelque chose, mais pour le moment je n'ai pas trouve à quoi:



La tour, espèce de fer de lance du tourisme Montréalais, n'existait en fait pas lors de jeux. Ils l'ont construite après (pour quelle(s) raison(s)?), et sert aux touristes a observer la ville grâce au funiculaire intérieur (on est en Amérique du Nord voyons, y'a pas d'escalier, les jambes sont un bien trop précieux qu'il faut utiliser le moins possible). Concrètement, ça donne un point de repère quand tu sais plus trop dans quel sens tu es, et ou es la maison (quand tu as pas d'iPhone, donc pas d'application "Plan" avec une bille bleue qui te dit en toute occasion ou tu es, ça sert)


l’espèce de tour, vue de derrière

Attenant a ce truc olympique, il y a le parc Maisonneuve, assez vaste et contenant des arbres, des écureuils, des feuilles mortes de toutes les couleurs, un insectarium, un jardin botanique, des cyclistes habillés-pour-le-tour-de-France qui y croient a mort, et encore tout un tas de trucs tous plus inintéressants les uns que les autres. Ca fait des creux et des bosses d'herbes, un peu comme un green naturel (enfin a moitie artificiel, ou encore un truc ressemblant a un green mais dont ce n'est pas la vocation).
Quelques photos pour illustrer tout cela:

(de la pelouse bien verte, qui n'a visiblement pas eu de problème de sécheresse)


( des arbres de couleurs)

 
(un arbre qui semblait avoir des feuilles-bananes, mais ça rendait vachement mieux en vrai)

(toujours des arbres colorés, super originaux)

(pour finir, un truc vivant, parce que les feuilles ça va bien 5 minutes)



dimanche 28 octobre 2012

Le mystère de la fibre

La fibre, c'est pas Internet (qui s'appelle d'ailleurs Fibe, selon notre fournisseur Bell, mais j'ai pas encore compris pourquoi -et d'ailleurs ça m’intéresse pas vraiment, à vrai dire-).
La fibre, ce sont plutot les fibres, à la All-bran.

Constipation - All Bran
(un tas de céréales All-Bran, à ne pas confondre avec le combustible des poêles à granulés)

Pas très intéressant au demeurant, cette chose est une sorte de graal de l'alimentation canadienne. C'était deja le cas quand j’étais à Vancouver, mais le fait que le mot soit en francais, surtout dans les publicités, me fait davantage le remarquer.

La question qui se pose est la suivante: mais pourquoi, POURQUOI les canadiens font une fixation sur les fibres? 
Comme si se nourrir consistait seulement à ingurgiter des fibres dans tout (limite ils te proposeraient de mâcher de la sciure a tes heures perdues, en guise d'encas)?
Je viens de trouver la réponse, en regardant "un souper presque parfait", variante québécoise de l’émission française quasiment éponyme. (A quiconque se demanderait: non, je n'utilise pas mon cerveau en ce moment). 
Les regardant s'extasier sur un plat de résistance à base de nouilles en sachet mélangées avec de la sauce nioc mam et un dessert au yaourt avec une demi-poire-au-sirop-de-boite-de-conserve en guise d'accompagnement, j'ai subitement été l'objet d'une révélation: s'ils sont a ce point obnubilés par les fibres, c'est qu'ils ne cuisinent pas vraiment, donc qu'ils ne mangent pas assez de fruits et légumes, qui contiennent naturellement des fibres, et sont donc davantage enclin à avoir des soucis pour aller a la selle. 
Le rayonnage extraordinairement fourni des Pharmaprix et autres dans la catégorie "problèmes gastriques", proposant au moins autant de produits laxatifs qu'un rayon frais d'hypermarché propose de yaourts, cela confirme cette hypothèse.
Soit tu manges de fibres, soit tu manges des laxatifs. 
En revanche, pas besoin de proposer de manger davantage de légumes et fruits frais, ce serait extraordinairement surfait. 

De plus, les professionnels que sont Kraft Food, Unilever et Procter&Gamble n'ont absolument aucun intérêt a ce que le consommateur se tourne vers des produits frais, car cela les détourneraient de leur barres/céréales/pain de mie/alicaments fribreux.

Un mystère résolu de plus en ce dimanche soir, grâce a A&A Corp., solutionneur de problèmes depuis  moins d'une génération.

lundi 22 octobre 2012

La loose, #1

Alors que je suis tranquillement en train de chercher mon blog sur Google (oui, ma vie est absolument fascinante), quelle ne fut pas ma surprise en me rendant compte que les AA, c'était nous, mais c'était aussi les autres... Ceux-là:

Chicos, non?

Note pour plus tard: penser à regarder ce qui sort dans les moteurs de recherche lors la création d'un site web/ blog, en plus de réfléchir aux différents jeux de mots idiots possibles.

vendredi 19 octobre 2012

Ou on habite? ici.

Comme le dit bien le poster (pardon, "l'affiche") de la RAMQ (Regime d'Asssurance Maladie du Québec): "Ici on communique en français". Donc on parle français, et c'est valable aussi sur le panneau des rues, les parcs, les panneaux "arrêts" (connus mondialement sous le nom de panneaux "stop")...

Donc chez nous, c'est le rond rouge en haut légèrement a gauche

Ça fait plutôt bizarre d'avoir une adresse qui "parle" en français alors qu'on est au Canada, mais c'est le Québec, il va falloir s'y habituer.

Petite information/digression intéressante au passage: les insultes et autres mots grossiers, eux, ne sont pas en français. Ils sont en québecois, reconnaissables du Novice-en-pratique-de-gros-mots-internationaux par le fait que pour ce dernier, les mots proférés par une personne rouge tomate qui hurle ne semblent pas être des insultes mais une suite de mots jetés pêle-mêle.
Il s'agit, à ce moment là, de faire preuve d'une mémorisation très rapide, et d'une faculté d'adaptation hors pair (c'est à dire prendre son air le plus détaché et faire comme tout le monde, nier ostensiblement l'existence de ladite personne rouge tomate). En revanche, si vous entendez "putain..." quelque part, c'est qu'il y a forcement un compatriote dans le coin, râleur de surcroit. Une fois de plus, puisez dans votre palette de comportement à adopter en cas de danger/situation désagréable, et fuyez lâchement.

Revenons à nos moutons, ou plus exactement à notre appartement.
Monsieur A., après avoir écumé toutes les annonces immobilières de Kijiji et Craigslist pendant 10 jours, visité tout ce qu'il pouvait et supporté ma recherche intensive à distance (Aline= grosse relou), a fini par dénicher une annonce plutôt pas mal. 
Par chance, il a été le premier à téléphoner, et a donc eu la priorité du choix et de la visite. La règle du "premier arrivé, premier servi" est aussi de mise de ce coté du Canada, et c'est assez agréable.
Arrivés en premier, nous sommes présentement (<--INFORMATION: ceci est un mot Québecois) locataires d'un superbe 5 1/2 dans le quartier d'Hochelaga-Maisonneuve, à coté du jardin botanique et du stade olympique. 

Un 5 1/2, c'est un peu bizarre, pour les francais de France, comme dénomination. 
Non, on habite pas un T5 et quelque, on a pas subitement décidé d'avoir des gouts de luxe
(mais ça viendra surement, comme le 4x4 BMW ou Cadillac, le yacht, et la navette spatiale). Au Canada, ils comptent en nombre de chambres s'ils sont anglophones, ou en nombre de pièces s'ils sont francophones.
Un 5 1/2, c'est donc 2 chambres, un salon, une cuisine ouverte sur la salle a manger (bon, on va pas ergoter 100 ans, mais pour moi une cuisine "à aire ouverte", c'est à dire sans délimitation particulière avec la salle a manger, ça compte comme 1, pas comme 2... enfin ça change pas grand chose dans la vie de tous les jours), et une salle de bains, qui compte comme une demi pièce. 
Heureusement que les cabinets sont quasiment toujours dans la salle de bains, parce que sinon il faudrait les compter comme un quart de pièce, si on veut respecter la logique.
Encore que cette notion de 1/2 ou 1/4 est une notion somme toute subjective, car si 1= quelque chose entourée de 4 murs et d'une porte, 1/2 n'est pas égal à une pièce entourée de 2 murs et d'une demi porte. On change du coup  d’unité pour passer en volume ou en pieds carrés, et le demi de quelqu'un n'est pas forcément celui du voisin. 
C'est assez déroutant. En plus, si on a deux salle de bains, on a 2x 1/2, donc 1, mais les tailles d'appartements/maisons sont toujours avec des demis...
Bref. Ce n'est pas comme si c’était un nouveau problème societal, mais ça mérite d’être souligné.

Donc un 5 1/2, entièrement refait, avec des vrais couleurs aux murs et pas du blanc uniquement, avec des meubles (neufs pour la plupart), un lave vaisselle, un frigo, une machine à laver (appelé "laveuse"), un sèche-linge (appelé "sécheuse"), une cuisinière (appelée "poêle"), et tout un tas d'autres trucs super cool, comme un balcon de 9m2, un grille pain, et un espèce de jardin goudronné (20m2?) entouré de palissades en bois "pour faire des barbecues" dixit le propriétaire.
Le loyer inclut le chauffage, l’électricité, et l'eau chaude (l'eau froide ne se paye pas, enfin est systématiquement dans le loyer). Il reste seulement a payer un abonnement internet (qui ne coute absolument pas 29,99$ par mois, mais bien 3 fois plus).
On a un bail jusqu’à fin juin, donc on verra selon lA job que j'ai trouvé si on reste ou si on déménage pour aller voir-ailleurs-si-on-y-est (le 1er juillet est LE jour des déménagements à Montréal, donc il y a un large choix de logements vacants).

La prochaine fois, on mettra des photos, mais lorsque nos meubles et toutes les affaires de déménagement seront arrivés, histoire que ca fasse fini (un minimum).

mercredi 10 octobre 2012

2 ans et 1 mois après, à 3684km près

Après 8 heures d'avion à coté d'un couple d'amoureux gerbant à mort, j'ai atterri à Montréal, où, comme le jour où je suis arrivée à Vancouver -deux ans et un mois exactement plus tard- il pleuvait.
On est parti avec un retard de 45 minutes de LYS, parce que la tour de contrôle ne voulait pas nous donner l'autorisation de décoller (relou).

Ensuite, après 8h05 de vol, j'ai fini par atterrir. 
J'ai cru que ça allait jamais se finir (ça rime). 
En plus il y avait deux gamines juste devant moi qui se crêpaient le chignon pour regarder les Barbapapa sur un lecteur dvd, mais chacune sur leur propre tablette, alors qu'elles n'avaient qu'un lecteur. 
Débiles ces gamines! (non, je n'aime toujours pas les enfants des autres). Bref, les somnifères c'est pas fait que pour les vieux et les dépressifs -pardon aux familles, tout ça-.

Donc arrivée dans l'aéroport, et là, accélération pour doubler tout le monde avant l’arrivée aux douanes (c'est pathétique, oui, mais je fais ce que je veux, pas envie de poireauter derrière tous les All inclusive-en-quête-d'aventures-dans-la-forêt).
Madame la douanière m'a dit de passer par les bureaux de l'immigration où je m’étais mentalement préparée a poireauter au moins une heure, et la surprise! personne.

A croire qu'il y avait eu une descente de police avec retour a la case départ pour tout le monde (ha non, c'est vrai, je suis plus en France). 3 minutes après, un des douaniers m'appellait, ("suivant s'il vous plait/ next please") et me faisait sans ciller mon permis de travail de 4 ans.
Évidemment, il a vérifié que je lui donnais pas n'importe quoi comme numero de permis, il a trouvé Monsieur A. dans son ordinateur, et dzzzzit (bruit de son imprimante, assez incongru pour être remarqué) mon permis était agrafé dans mon passeport, à la place de l'ancien, qu'il a récupéré.
J’étais un peu désappointée, j'aurais bien gardé mon PVT comme souvenir.
Après coup, je me dis que des souvenirs j'en ai d'autres, et que c'est pas un bout de papier qui va changer la configuration de mon cerveau. Vivons dans le post-matérialisme, que diable.

Je peux donc travailler quasiment partout pour n'importe qui, sauf dans un salon de massage ou autre activité de prostitution.
Ça ne m'avait pas vraiment effleuré l'esprit que je puisse exercer cette activité à vrai dire, (mon physique n’étant pas attrayant à ce point la) mais ils font bien de le préciser, comme ça c'est clair.
C'est d'ailleurs aussi très clair que les salons de massage sont en fait des devantures cachant des salons de prostitution. 
Comme il y a dans ma rue une clinique de massage truc-chui sur le modèle des énergies chinoises, je suis en train de me dire que j'habite à coté d'un bordel. 
A moins que salon=péripatéticiennes, et clinique=vrais-massothérapeutes diplomés-ne-pratiquant-pas-de-dépassement-d'honoraires-à-caractère-sexuel. il faudra que j’éclaircisse ce point un de ces jours (ou pas).

Bref, une petite photo pour illustrer mes propos:


Tout ceci a été tellement rapide que j'ai même réussi à arriver avant les premiers bagages au carroussel. Il y a ensuite eu le stress de "La-valise-perdue", bien connu de ceux qui ont dejà eu le bonheur d’être confronté à cette situation (5 ans auparavant, un week-end de 48h à Lisbonne, et une disparition de valise grâce au magicien Air Portugal). Cette fois-ci tout a été ok, elle est arrivée sans encombre.

L’arrivée dans le nouvel appartement a été plutôt agréable, tout correspondant exactement à ce que j'avais pu voir en photo ou lors de ma visite par skype. Ce sera d'ailleurs l'objet d'un prochain article.

Maintenant, j'ai plus rien à faire que me trouver un job et attendre qu'il neige (ou attendre qu'il neige et ensuite me trouver un job, je sais pas trop).