vendredi 14 juin 2013

Nouvel appartement.

Au Québec, c'est la mode de déménager le week-end du 1er juillet. Nous, on est pas vraiment des fashion victim, mais on essaie de s'intégrer, donc on fait comme les autres.
En plus, déménager est un peu notre hobby, donc c'était une expérience à tenter. 

Notre appartement est bien, mais il est plein de meubles MALM noir d'Ikéa, et moi les meubles noirs j'aime pas (d'où vient cette idée que les meubles noirs sont beaux? ils sont noirs, c'est tout!), et la collection MALM je l'aime pas non plus, elle me fait trop penser a la collection Lack et aux tables basses à deux balles (ok, on est pas des fashion victim mais on aime avoir un minimum de standing, ce qui, soit dit en passant, n'a rien à voir).
 
Donc début avril, on a commencé à se mettre en quête d'un nouveau lieu de résidence, en cherchant frénétiquement sur kijiji, craigslist, et autres sites internet.
On a fait comme tous les français, on a essayé de voir ce qu'il y avait de potable sur le plateau, parce que c'est joli. 
On gardait quand même en tête qu'on allait être avec plein de "maudits français" absolument insupportables (ce sera l'objet d'un futur article, le "maudit français" -enfin peut-être-), mais l'architecture est sympa. 
Regarder les prix des loyers dans cette partie de la ville qui est pas non plus hyper hyper belle, ca fait pleurer du sang. 
Un 5 1/2 a peu près bien placé (moins de 10mn du métro), c'est entre 1300 et 1600 $, pour les prix raisonnables. on a visité, c’était pas non plus extraordinaire et lorsqu'on demandait si ce serait repeint/poncé pour les parquets, on avait l'impression d'avoir subitement une enseigne lumineuse qui aurait poussé au-dessus de nos sourcils (non broussailleux) avec écrit: "gros relous".
 
De plus, alors qu'on marchait en long en large et en travers pour trouver un panneau "à louer", on a vu une nana habillée comme l'as de pique (comprendre: collants verts fluos avec guêtres, veste de baba cool et tout l'attirail, bonnet de schtroumpf et boucles d'oreilles en pâte fimo inclus) accrocher des cartes à jouer dans l'écorce d'un arbre, en essayant de prendre l'air d'une artiste en pleine création, pour ensuite faire des photos avec son reflex en mode vas-y-fais-l'amour-à-la-caméra.
 
Donc définitivement non. Je vais pas payer la peau du c... pour qu'en plus il y ait des pseudo-artistes-merdiques qui trainent en bas de chez moi en se prenant pour le prochain je-ne-sais-qui.
On a donc décidé de rester dans notre quartier, qui, bien qu'un peu loin du centre-ville, a l'avantage d'être pas trop cher, d'avoir tout ce dont on a besoin pas loin, et un Monsieur S. qui possède un double de nos clés en cas de perte. Tous ces arguments constituent tout de même des avantages majeurs. En voyant les prix assez élevés pour des trucs moyennement bien sur internet, on s'est rabattu sur la marche à pied comme moyen de trouver des panneaux "à louer" et ainsi voir tout de suite si l'immeuble est envisageable ou non.
On dirait que les redacteurs de petites annonces font un concours de photos les moins avantageuses de leurs biens (contrejour, morceau de chambranle de porte, photos postées de travers...) ou de photos d'il y a 10 ans, quand le logement venait tout juste d'être refait. A chaque fois, on croit que c'est celui-ci, il a l'air trop cool, et quand on arrive on a juste encie de se pendre tellement la désillusion est grande.

Le problème des chouettes appartements à prix abordables, c'est qu'ils partent super vite. Il faut donc être le premier à appeler et visiter pour être sur de l'avoir.
Après en avoir visité bien une vingtaine, on a fini par tomber sur un qui avait l'air plutôt pas mal sur internet, grand et joli, mais sur la rue Ontario, une rue sur laquelle je n'avais pas super envie d'habiter (un peu trop populaire, selon mes-propres-critères-qui-n'engagent-que-moi). Il est pas trop trop cher, donc on se dit qu'on pourrait aller le voir, ça fait une activité.
 
Il s'est avéré en fait très sympa, tout refait dans des tons gris et blancs, un peu comme notre appartement du Boulevard Edouard Rey à Grenoble (d'ailleurs ça m'a vacciné contre les "repeintures" d'appartement tellement c'était inintéressant, de repeindre ce dernier). 
La salle de bains n’était pas finie, mais il est super grand. 

On a donc 2 salons (système de salon double qui sert à rien, mais un peu incontournables des appartements anciens de Montréal), une mini chambre pour nain, une grande chambre pour nous, une salle d'eau, une cuisine et une salle à manger qui fait une sorte d'alcove, des placards, un locker grand comme la chambre d'Evariste-le-nain (ce qui fait un grand locker, mais une petite chambre tout de même), et une espèce de balcon-terrasse en L couverte super cosy, parfait pour faire des barbecues et prendre l'apéro dehors l'été, sans craindre d'être importuné par des orages éventuels.

La quête de l'appartement magique s'est donc arrêtée là, mais ça nous a pris pas mal de temps!

On est en train, peu à peu, de s'y installer en se faisant livrer des pizzas tout ce dont on a besoin pour y vivre... ce qui sera l'objet d'un futur article (peut-être)