mardi 9 avril 2013

Le mystère du téléphone.

Dans toutes les stations de metro Montrealaise, sur les quais, se trouve au moins un téléphone publique.
Jusqu'ici rien de bien excitant, niveau mobilier urbain.

Sauf que souvent, on assiste à un étrange manège: un passant s’arrête devant le téléphone, le fixe, décroche, raccroche, puis passe son chemin.
Étrange, comme action. 
On a essayé moutons que nous sommes pour voir si ça nous faisait un truc, comme une décharge d’adrénaline/ une avalanche de pièces de monnaie/ si ça nous faisait passer dans une autre dimension/ devenir plus intelligent, mais rien.
C'est devenu un objet intriguant, avec une sorte de fascination incompréhensible pour ce public d’initiés. 

un téléphone lambda, station Georges Vanier



Et un jour, au détour d'une conversation avec d'autres pauvres hères, on a enfin su. Si les usagers du métro sont tant intéressés par les téléphones publiques, c'est qu'en décrochant, ils affichent l'heure et la date.
C'est tout.

Dire qu'on a été super déçu que ce ne soit que cela relève de l’euphémisme. Ils n'ont vraiment aucune fantaisie.

Parfois, en passant, il y en a un qui sonne, et évidemment à ce moment là, personne ne répond. ça doit etre une sorte de code, genre signaux de fumée mais du XXème siècle.

Comme tout ceci n'est ni absurde ni surréaliste, une petite citation tirée de La Cantatrice chauve de Ionesco permettra d'en mettre un peu dans votre journée:

"L’expérience nous apprend que lorsqu'on entend sonner à la porte, c'est qu'il n'y a jamais personne" (d’où le fait que les québecois ne répondent pas aux téléphones qui sonnent)

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